Le fil de sécurité.
Parmi les différentes glandes, certaines sont spécialisées dans la fabrication de la soie des cocons, d’autres du fil d’emmaillotage, du fil de sécurité, de la soie des toiles, etc.
Dans la nature, la majorité des araignées fabrique différents types de soie différentes; c’est-à-dire autant que le nombre de glandes séricigènes (et donc l’orifice de sortie).
Les araignées qui tissent les toiles ont plus de glandes séricigènes différentes que les araignées qui n’en tissent pas. Aussi, généralement, l’appareil séricigène des mâles est moins développé que celui des femelles.
Le fil de sécurité est un fil que l’araignée laisse derrière elle et fixe de place en place. Il lui permet de se rattraper en cas de chute volontaire ou inopinée. La soie s’extrait alors passivement , tirée par le poids de l’araignée. Celle-ci agrippe généralement son fil à une des pattes postérieures. Ce fil de sécurité , émis sur une très grande longueur et emporté par le vent , finit par s’accrocher et permet à l’araignée de se déplacer vers le haut ou de passer une petit cours d’eau.
La soie des araignées leur permet de tout faire, y compris de partir en voyage! En effet, lorsqu’elles désirent voir du pays, ces petites créatures de quelques milligrammes grimpent sur un brin d’herbe, tendent leur abdomen vers le haut et laisse voleter un fil de soie dans les airs. La finesse de ce dernier fait qu’il subit une grande friction, se comporte comme « un parachute », et que, à la moindre bourrasque, l’araignée peut être emportée.
Une autre application du fil de sécurité est le transport aérien des jeunes. Lors de chaudes journées d’été ou d’automne , émettant un très long fil entraîné par la force ascensionnelle de l’air chaud , accrochées au point le plus élevé de leur support , les petites araignées finissent par être transportées par la traction du fil. Les fameux « fils de la vierge » sont ces longs fils de transport abandonnés par les jeunes à l’atterrissage , sur les arbres ou les prairies.
une araignée à Paris
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La soie, un outil de chasse.
La soie sert également à emmailloter les proies capturées , que ce soit pour les immobiliser avant de les consommer , ou pour les stocker en vue d’une consommation ultérieure. Chez les Uloboridae , seule famille d’araignées dépourvues de glandes à venin , l’emballage d’une proie est déterminant pour garantir l’immobilité de la victime pendant sa consommation : il peut prendre plus de trente minutes.
La toile est un instrument de chasse intéressant car elle permet l ‘immobilisation de la proie qui se retrouve « engluée » dans des fils collants. L’araignée , pour se protéger de son propre piège, sécrète une substance graisseuse dont elle s’enduit.
Pour exemple, la Nephila clavipes peut fabriquer une soie si solide que la toile peut carrément attraper un petit oiseau !
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Les autres fonctionnalités de la soie.
La toile et l’analyse de chaque perturbation de celle-ci par l’araignée donne lieu à de nombreuses attitudes propres à cet animal , notamment pour repérer la présence d’une proie , mais aussi lors de la reproduction. En effet , pour prévenir la femelle de se présence , l’araignée entame une « danse de séduction » correspondant à un concert de vibration caractéristique , et dangereux : au moindre faux pas , la femelle risque de confondre le mâle.
La soie intervient au cours de la reproduction et de la délimitation du territoire. D’une part , les mâles tissent une petite toile spermatique sur laquelle ils déposent une goutte de sperme pour pouvoir la transférer dans leurs bulbes copulateurs , et , d’autre part , les femelles pondent leurs œufs dans de petits réceptacles en soie , simples sacs ovigères très fins ou cocons complexes multicouches , déposés ou transportés. La soie assure la protection des œufs.