Transgénèse à partir des plantes

 

Les OGM sont devenus omniprésents dans le monde actuel. Ces produits envahissent les rayons de nos magasins. Alors pourquoi ne pas essayer de transférer les gènes codant la soie d'araignée dans un végétal ? Des firmes ont pensé à cette possibilité et les premières expériences ont débuté.

 

De la soie d'araignée à partir du tabac.

Bien que la biotechnologie ne nous permette pas encore de fabriquer des sacs à main en soie avec des oreilles de truie, elle permet d'obtenir de la soie d'araignée à partir de feuilles de tabac. En effet, en été 2002, un essai à petite échelle a été effectué près de London, en Ontario, et a montré qu'il était possible de modifier génétiquement le tabac pour produire de la soie d'araignée transgénique et recombinée.

 

Comment cela est possible ? Les recherches effectuées par Agriculture et Agroalimentaire Canada ( AAC ) dans le domaine de nouvelles sources de matières premières ont permis cette expérience. En effet, ils ont prouvé que l'agriculture moléculaire moderne a le potentiel de produire de nouvelles biofibres pour la science, la médecine et le secteur industriel : notamment la soie d'araignée. Pour la démarche, AAC a adopté celle de l'institut scientifique de Nexia Technologies pour la création de chèvres transgéniques.

 

AAC a donc prouvé que le tabac pouvait servir a beaucoup de choses : il est un moyen de produire de la soie en grande quantité même si nous n'en sommes encore qu'aux premiers tests.


De la soie d'araignée à partir d'une pomme de terre. 

Un jour, un savant, nommé Udo Conrad, décida de faire naître une nouvelle espèce : la « patate-araignée ». Pour cela, le généticien injecta dans une cellule d'une pomme de terre les gènes codant la soie d'une arachnide nommé Nephila clavipes. Quelques temps après, nous avons vu que la pomme de terre produisait de la soie. Udo Conrad était loin de se douter d'avoir découvert le remède a une question majeur : comment produire de la soie en masse sans dépenser une fortune ? Celui ci se félicite lors d'une interview à Gaters-leben en Allemagne : « La pomme de terre a pu lire les instructions génétiques de l'araignée comme si c'était les siennes et a exprimé 2% de protéine de soie authentique. C'est une protéine soluble de bonne qualité. Reste ensuite a développé des techniques de filage. » En effet, nous en sommes ici qu'à la naissance de la « patate-araignée ». Mais, déjà, cette nouvelle n'a pas laissé indifférent les indistruels qui se précipitent sur cette option.

 

Mais pourquoi une pomme de terre ? La synthétisation de la soie d'araignée est trop diffile à réaliser et donc trop chers. De plus, les élevages n'aboutissent jamais. Il est donc plus rentable de la faire fabriquer par un être vivant. Le principe ? Identifier puis isoler chez un organisme « donneur » le gène codant pour une protéine intéressante : ici, la soie d'araignée. Puis, on insère celui ci chez un « hôte » qui va l'exprimer. C'est le même moyen qu'à effectuer Nexia : c'est la transgénèse qui n'est possible que parce que les organismes vivants ont tous un code génétique commun.

 

La résolution de créer une pomme de terre pouvant produire de la soie d'araignée est donc très bien prise. Dans 10 ans, nous verrons peut être des champs de « patate-araignée » le long de nos routes...

 

Conclusion

De nombreuses recherches et de nouvelles découvertes ont donc été effectuées pour la création en masse de la soie d'araignée. Après de nombreux échecs, une grande porte s'ouvre grâce à la transgénèse. Nous avons maintenant une chèvre transgénique, une « patate-araignée » et une feuille de tabac qui peuvent produire de la soie. Reste à rendre ses moyens rentables dans le temps. Cela est le prochain défi auquel sera confronté la production en masse de la soie d'araignée.




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